SANDRA BESSIS #2

Chants de la tradition séfarade judéo-espagnole et
approche des répertoires associés

14 au 20 mars 2025

CONTEXTE

À la différence d’autres traditions musicales, les chants judéo-espagnols ne constituent pas un ensemble stylistique homogène. Cette diversité, due à la fois à leur histoire, à la multiplicité des aires géographiques où ils se sont développés et aux nombreuses influences qui les traversent, laisse une grande part de liberté aux interprètes, liberté qui demande cependant à s’inscrire dans un cadre cohérent et fidèle à l’esprit qui les anime.

OBJECTIFS

  • S’initier au monde poétique et musical des chants judéo-espagnols dans leur diversité, en intégrant le contexte historique, sociologique et géographique dans lequel ils s’inscrivent.
  • Se familiariser avec les modes : continuité et différences entre les modes musicaux de l’Espagne médiévale, les modes arabo-andalous, les modes orientaux et/ou ottomans.

DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE

À venir…

CONTENUS 

  • Préparation corporelle : détente du corps et prise de conscience des éventuels points de blocage, ancrage et fluidité gestuelle.
  • Ecoute, disponibilité, intériorisation et concentration, présence à soi-même et à l’auditoire.
  • Echauffement vocal : les différents placements de la voix, la souplesse et l’agilité, l’ornementation et les mélismes, en fonction des chants abordés et dans le respect des modes.
  • Travail sur quelques chants judéo-espagnols des différents rameaux constitutifs du répertoire : détails à venir
  • Travail sur la langue : la prosodie, la prononciation spécifique du judéo-espagnol au regard du castillan, les mots que l’on souhaite mettre en avant en fonction de leur sens, et de l’émotion que l’on transmet.
  • Approche rythmique et apprentissage basique de l’accompagnement à la percussion digitale : chanter en s’accompagnant.

PLANNING

Du 14 au 15 mars à Thessalonique, puis journée libre le 16, déplacement le 17 pour aller à Arta où auront lieu les cours du 18 au 20.

CONDITIONS DE PARTICIPATION

  • Bonne pratique du chant et intérêt pour le répertoire abordé dans sa diversité (pas de connaissance théorique  nécessaire).
  • Ouvert aux amateurs et professionnels, lecteurs ou non-lecteurs de partitions.
  • Si possible, venir avec une percussion (tambour sur cadre comme bendir, daf, tambourin)
  • Les instrumentistes sont également bienvenus, s’ils souhaitent s’accompagner et/ou interpréter les intermèdes instrumentaux des chants abordés.

INSCRIVEZ-VOUS SANS PLUS TARDER
• Date limite de demande de prise en charge : 14/02/2025 •
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BIOGRAPHIE

Née tunisienne, Sandra Bessis vit successivement dans son pays natal et divers pays avant de s’installer en France, où elle habite depuis l’âge de 18 ans.
Parallèlement à ses études universitaires littéraires, elle étudie le chant, avec Suzy Sachs d’abord, Françoise Semellaz plus tard.

Depuis plusieurs décennies, elle parcourt le territoire des chants séfarades et des musiques de la Méditerranée, se produisant sur de nombreuses scènes et festivals, tant en France qu’à l’étranger, travaillant également à diverses créations en compagnie d’autres artistes, sur le thème de la rencontre entre les traditions musicales du bassin Méditerranéen.

Son premier CD, d’une lointaine Espagne, paraît en 1992. Avec le flûtiste John Mac Lean, elle se promène dans le répertoire des chants judéo-espagnols en laissant libre cours à la créativité et à la fantaisie, jouant sur les timbres et les instruments.

Son quatrième CD, Entre deux rives, fruit d’un enregistrement « live » à la Synagogue de Carpentras, avec Rachid Brahim-Djelloul et Anello Capuano, sorti en 2005, opère une sorte de retour aux sources, croisant chants séfarades et autres chants de la Méditerranée, arabo-andalous notamment.

En 2006, elle crée à Paris, avec Rachid Brahim-Djelloul et Noureddine Aliane, un spectacle mêlant bribes de contes, Bouqalat, poésies populaires des femmes d’Alger, fragments d’histoires, d’Histoire, venant ponctuer romances, kantigas et mouwachahat.
Déambulation jouant sur les registres parlé, chanté, joué, parcourant à nouveau les chemins de la transmission, d’une rive à l’autre de la Méditerranée.

Avec l’ensemble Naguila, elle participe au voyage de Sefarad, spectacle créé à Montpellier en décembre 2009.

De 2010 à 2013 elle est une des deux chanteuses invitées à la dernière création de Bratsch, Orient mon Amour, mélodies et poèmes des rivages méditerranéens. Le spectacle, qui réunit 17 musiciens autour du poète Salah el Hamdani, est accueilli entre 2010 et 2013 par de nombreuses scènes nationales françaises.

Habitée par le goût des mots, du dévoilement de la parole intime, elle co-crée en 2013 au Théâtre de l’Epée de Bois, à la Cartoucherie de Vincennes, avec Mireille Diaz-Florian et l’accordéoniste Jasko Ramic, la lecture en musique : Toute chose au monde m’est nouvelle, textes et poèmes d’Aimé Césaire, Mahmoud Darwich, Saint John Perse, Anna Seghers, Sophie Bessis, Nancy Huston et Leïla Sebbar, et signe un peu plus tard un spectacle solo entre paroles et musiques, mettant en scène, en voix, une femme laissant remonter en elle traces, ombres et parfums du Mare Nostrum, échos et romances des exilés, et quelques figures de femmes. Depuis 2015, ce spectacle, jouant sur l’intimité avec le public, a été accueilli plus d’une quarantaine de fois en France, en Italie.

Cordoue 21 – Sur les traces de Sefarad, sorti en 2014, est son cinquième CD consacré à ces répertoires.

Elle y réunit autour d’elle Rachid Brahim-Djelloul au violon et à la voix, Noureddine Aliane au ‘oud, au mandole, Jasko Ramic à l’accordéon, Yousef Zayed aux percussions et au bouzouk, Théo Girard à la contrebasse et Araik Bakhtikian au doudouk, pour un nouveau voyage musical, libre déambulation en mer Méditerranée, se jouant des langues et de leurs identités respectives.

En décembre 2022, toujours à la Cartoucherie, avec la comédienne Fatima Soualhia Manet et le musicien Marius Pibarot, elle met en espace Ce que leur disent les anges, lecture musicale qu’elle a conçue en faisant se rencontrer les textes d’Annemarie Schwartzenbach, écrivaine-voyageuse prématurément disparue en 1944, et la chanteuse-poète Patti Smith.

Ses concerts sont une invitation au voyage dans l’univers musical puisant aux sources de l’Andalousie médiévale, puis continuant de cheminer dans les Orients qui héritèrent de sa décomposition, tel qu’il résonne pour nous, ici et maintenant.

Voix ample, déclamation frissonnante, Sandra Bessis porte, en lointain héritage, le chant judéo-espagnol de l’Andalousie musulmane… Son chant embrasse en fait toute la Méditerranée, parce qu’il est nomade et ornementé”. Libération