SAMIRA KADIRI

CHANT SACRÉ ALJAMIADO ESPAÑOL & PROFANES DE TRADITION AL ANDALUS & SÉFARADE

OBJECTIF

S’initier au monde poétique et musical Séfarade à travers la tradition chantée des Romances Judéo-Espagnoles, en regard de la tradition des Cantigas de Santa Maria et au répertoire Al Andalus.

CONTENU GÉNÉRAL

  • Travail des répertoires sacrés et profanes en Haketya, Ladino, Hébreu, Arabe et gallego-portugais pour les Cantigas Santa Marias.
  • Répertoire Arabo-andalous du Maroc en Arabe
  • Travail sur la phonétique.
  • Travail de préparation vocale en fonction du répertoire abordé.
  • Travail sur les modes et mélismes.
  • Apprentissage des rythmes avec percussions : chanter et s’accompagner
  • Travail et approche de l’ornementation adaptée à chaque chant
  • Écoutes et analyses comparatives des chants à partir d’extraits sonores.

CONDITIONS DE PARTICIPATION

  • Ouvert aux lecteurs et non lecteurs de partitions, débutants ou chanteurs confirmés
  • Si possible, venir avec une percussion (tambour sur cadre comme bendir, daf, tambourin, darbouka)
  • Les instrumentistes sont les bienvenus, en particulier pour interpréter les passages instrumentaux des répertoires abordés. L’apprentissage se fait oralement. Cependant les partitions correspondantes et arrangements édités par Samira Kadiri seront distribués notamment pour les Cantigas.

INSCRIVEZ-VOUS SANS PLUS TARDER
• Date limite de demande de prise en charge : 18/05/2023 •
>> PRÉ-INSCRIPTION EN LIGNE <<
>> TARIFS ET MODALITÉS D’INSCRIPTION <<
>> VOS POSSIBILITÉS DE PRISE EN CHARGE <<

BIOGRAPHIE

La soprano marocaine, Samira Kadiri, la voix cristalline de la Méditerranéenne

Samira Kadiri est non seulement une cantatrice marocaine prestigieuse dans le monde arabe, mais aussi une ambassadrice artistique dévouée des différentes cultures de la région méditerranéenne. Sa fascination pour le répertoire musical traditionnel de l’ère médiévale et de la Renaissance, dans la Péninsule Ibérique l’a incitée à se lancer dans une recherche approfondie sur l’héritage araboandalou, chrétienandalou et le ladino, un ensemble culturel vital concernant une riche civilisation qui a duré plusieurs siècles.

Une mission archéologique
La mission de la cantatrice soprano Samira Kadiri consiste à transmettre, par un engagement constant, la tradition des chants andalous de la Méditerranée aux générations actuelles et futures, par un voyage archéologique à travers l’histoire et la géographie. Son approche musicale se fonde sur des manuscrits médiévaux et des miniatures trouvés dans divers musées et bibliothèques de plusieurs pays.

Samira Kadiri propose une relecture de l’héritage andalou grâce à un travail de recherche académique, de manière à mettre en évidence les zones d’ombre de l’histoire araboislamique. A cet égard, elle estime que « les chants traditionnels méditerranéens sont essentiellement le fruit de la créativité et de l’imagination de nos ancêtres. De ce
fait, nous, leurs descendants, avons le droit de revendiquer le statut d’héritiers légitimes de cette riche tradition lyrique
et musicale, malgré l’existence d’autres chants qui ont interféré avec la musique Ibérique andalouse, tels que les poèmes de la Cantiga, des troubadours et des chantres sépharades.


La perspective du soufisme

Samira Kadiri a été élevée dans une pure tradition soufie et elle est membre de la confrérie « Zawiya El Kadiriya Cherkawiya » ; elle a grandi dans le respect de principes spirituels et moraux. Elle a participé à des réunions de congrégations soufies pour célébrer la naissance du Prophète, et à d’autres festivités. En outre, elle a étudié la pratique de la récitation coranique ou tajwid. Ainsi, elle garde en mémoire les traditions soufies qui influencent, manifestement, son répertoire lyrique et musical.

En ce qui concerne son implication dans la culture andalouse, sa présence dans la ville de Tétouan, marquée par une spécificité culturelle et architecturale, lui a permis d’approfondir ses recherches dans le domaine de l’héritage andalou au Maroc. A ce sujet, la soprano marocaine nous dit : « J’ai voulu ouvrir mon expérience et lui donner des perspectives plus vastes de la tradition andalouse dans le contexte méditerranéen, en interprétant des poèmes soufis écrits en aljamiado (de l’espagnol transcrit en lettres arabes) comme dans le projet artistique, Des Alpujarras à Arafat, des poèmes d’Ibn Arabi, de Rabia Aladawiyya et Cheikh Al Harrak, chantés parallèlement dans des langues anciennes
oubliées telles que le galleco portugase, le ladino, le haketiya et le syriaque ».

L’arabe lyrique
Samira Kadiri est une chanteuse d’opéra qui éclaire ceux qui recherchent la beauté dans les paroles et la musique. Elle dit que l’arabe est une langue riche et belle qui peut s’exprimer dans une terminologie académique. Ainsi, elle fut la première soprano arabe, avec le distingué compositeur Mostafa Aïcha, à avoir une approche de la poésie arabe qui permette de l’interpréter dans divers styles de musiques. Elle passe fréquemment du mozarabe au ladino, puis à l’arabe. Samira Kadiri est la première chanteuse d’opéra, arabe.

De l’authentification à l’expérimentation
Après le succès de son projet artistique concrétisé dans l’album intitulé Chants andalous, d’une rive à l’autre , qui porte sur la musique ibérique médiévale andalouse, la soprano marocaine persévère dans sa mission archéologique à la recherche de perspectives nouvelles pour la musique marocaine et arabe. A cet égard, son nouveau projet Mazij est l’aboutissement d’un long travail de recherche artistique. Samira Kadiri a développé un style qui lui est propre dans l’interprétation du répertoire médiéval méditerranéen. Elle fait des incursions dans des techniques de chant diverses comme celles du Flamenco, du Fado et du Jazz, sans s’écarter des rythmes ou de la tradition musicale orientale. Il s’agit d’un processus de fusion qui vous fera
voyager à la fois dans le temps et l’espace, d’une rive à l’autre de la Méditerranée.


Prix et distinctions

Grâce à son travail de recherche académique dans le domaine du répertoire lyrique et musical méditerranéen, à ses remarquables interprétations en langue arabe, et à l’accent qu’elle met, en tant que chanteuse d’opéra, à faire revivre des langues anciennes oubliées, Samira Kadiri a obtenu de nombreux prix arabes et internationaux :

2013
Sceau Margueite de Bourgogne, remis par la Préfecture de Bourgogne.

Proclamée Artiste de l’Année par la Société Nationale de Radio et Télévision (SNRT).

Proclamée Femme de l’Année par l’association Amir de Tétouan.

2012

Médaille d’Or du Mérite décernée par le Conseil National de musique de L’UNESCO à Rabat, en coopération avec l’UNESCO.

Proclamée Ambassadrice Internationale de la Culture par Abdelmalik Essadi à l’Université de Tétouan.

2011
Grand Prix et Titre d’ Ambassadrice permanente décernés par Naji Nouman de l’Organisation Cultures libres.
Médaille internationale Almuhajir de la Pensée, la Littérature et l’Art décernée par l’Organisation Internationale Almuhajir pour la Culture, à Melbourne, en Australie.

2010

Médaille d’Argent remise par l’Académie française des Arts, de la Science et la Littérature, à Paris.

2009

Sélectionnée par Radio Classica, parmi quatre voix d’opéra, pour ses poèmes lyriques en arabe, avec le titre Senda de la Vida.

2008

Prix Alfarabi de la Musique traditionnelle décerné par le Conseil National de la Musique à Rabat, au Maroc.

2007

Proclamée Femme créative de l’Année 2007 par l’Union Européenne pour le Soutien aux Femmes Créatives, en Espagne, en récompense de son travail de chercheuse et d’artiste