OBJECTIF
Apprentissage des sources du chant et de la musique arabo-andalouse de l’École de TLEMCEN avec la participation exceptionnelle de Maître Salah BOUKLI HACÊNE.
La musique arabo-andalouse a connu un essor important pendant la période de l’Espagne dite des trois cultures « El Andalus ». Après la chute de Grenade, cette musique a trouvé refuge au Maghreb.
Actuellement, la musique arabo-andalouse tient une place importante en Europe par le biais de son enseignement au sein des structures institutionnalisées (CNRR, CNR, Écoles de musique). Le contexte géographique favorise également la demande d’apprentissage et de découverte des sources de cette musique qui est à la fois une culture et une grande civilisation.
CONTENU GÉNÉRAL
- Enseignement sur les subtilités de la nouba (pratique individuelle et collective)
- Présentation et apprentissage des différents maqam (modes mawel, sika, zidane, mezmoum…)
- Introduction aux différents répertoires traditionnels et sacrés de la musique arabo-andalouse de Tlemcen : Hawzy, Chaabi, Melhoun…
- Présentation et apprentissage des différents rythmes de la nouba (M’çeder, B’daïhi, Darj, Insiraf, Khalas), de Hawzy (rythme Berouali), du Melhoun (Goubahi)
- Travail de l’improvisation à partir des modes étudiés
- Apprentissage et élaboration des différentes ornementations
- Travail sur l’analyse de l’écoute d’extraits sonores
CONDITIONS DE PARTICIPATION
- Aucune contrainte pour ce stage car l’enseignement est basé sur l’oralité ainsi que la phonétique et la traduction des chants.
- Ouvert aux chanteurs et instrumentistes (violon, mandole, mandoline, oud, percussions).
- Niveau : 5 ans minimum de pratique
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• Date limite de demande de prise en charge : 24/03/2023 •
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BIOGRAPHIES
Fouad Didi
Né à Tlemcen en Algérie, Fouad Didi chante, joue du violon et du oud depuis son enfance. Investi au sein d’associations tlemcéniennes, toutes se prévalant de l’héritage du Cheikh Larbi BenSari, il étudie le répertoire et la technique des maîtres Abdelkrim Dali et Redouane BenSari. Cheikh BenSari, Cheikh Mustapha Brixi, Cheikh Ahmed Malti ainsi que Cheikh Salah Boukli Hacene l’encouragent dans sa soif d’apprendre. Yahia Ghoul attise sa passion pour le violon, qui devient alors son instrument de prédilection, même s’il poursuit à jouer de la mandoline et du oud.
Après de nombreux concerts donnés en France et à l’étranger, il est reconnu comme étant l’un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse. Chez lui, art de la musique et art de la parole sont intuitivement liés. Son jeu est limpide et chaleureux mêle sens et sensations. Titulaire du Diplôme d’État (D.E) et du Certificat d’Aptitude de Musiques Traditionnelles (C.A), il enseigne la musique arabe-andalouse au Conservatoire de Toulon (CNRR) et à la Cité de la Musique de Marseille où il anime des formations, master-classes et ateliers.
Dans le respect de la tradition orale ancestrale, il a fondé l’Ensemble Tarab, orchestre spécialisé dans le répertoire classique arabo-andalou.
Cheikh Boukli Hacène Salah
Né en 1946 à Tlemcen, fils et petit-fils d’enseignants.
Digne représentant de la musique gharnata, Cheikh Salah Boukli Hacène a été enseignant, professeur de musique, auteur-compositeur, poète et luthier.
Adolescent cet artiste pluriel a côtoyé le grand maître de Tlemcen Cheikh Larbi Bensari et l’a écouté religieusement. A son tour il a formé des générations de musiciens et continue de dispenser son précieux enseignement au sein de l’association El Kortobia à Tlemcen.
En avril 1962, Cheikh Salah Boukli Hacène rejoint, les rangs des Scouts Musulmans Algériens (SMA) où il a la possibilité de préparer la première chorale avec laquelle il rejoindra les autres groupes de scouts pour participer à la fête nationale au stade municipal de Tlemcen, Il sera membre de l’association Gharnata de Tlemcen en octobre 1965 puis continuera son parcours musical au sein de la SLAM (Société Littéraire Artistique et Musicale) dès février 1967 sous la direction de Cheikh Mohamed Bouali et c’est en qualité d’altiste qu’il participera en décembre 1968 au deuxième festival national de musique classique algérienne à Alger.
Cheikh Salah Boukli Hacène participera à de nombreux enregistrements dont huit nouba, de nombreux inqlabates et autant de haouzi et aroubi en jouant de son instrument préféré, le r’bab, qui fait de lui l’un des meilleurs joeurs de cet instrument ancestral.
Au collège El Maqqari de Tlemcen, il aura l’opportunité de constituer < Zahret El Maqqari >, un orchestre qui permettra de prolonger son travail de formateur. Inlassable, il acceptera en 1976 d’encadrer l’orchestre Mustapha Belkhodja, du lycée Dr Benzerdjeb, et animera de nombreuses festivités.
Cheikh Salah Boukli Hacène a fait un travail de compilation, d’analyse et de classement des noubas du répertoire andalou, hawzi et aroubi sur le plan poétique et musical. Il a aussi enregistré tout le répertoire gharnata s’accompagnant de sa voix de son seul luth. Il a aussi eu l’inspiration pour composer une nouba dans le mode < Ouchak > en 1982 suivie d’une autre nouba dans le mode < Mezmoum >, pour cette dernière il écrira des paroles religieuses (kalam el djed). Cheikh Salah Boukli Hacène a aussi consigné dans un diwan personnel plus de 1500 vers de sa composition.
En 1985, il créait l’association culturelle et artistique El-Kortobia qu’il dirige jusqu’à ce jour.
Il a représenté dignement la Culture Algérienne au Maroc, en Tunisie, en France, en Belgique, en Suisse, en Espagne, en Turquie.
Il a participé aux festivals nationaux et internationaux.
Cheikh Salah Boukli Hacène a été honoré dans différentes villes du pays. Il est le maître incontestable de la musique Arabo Andalouse Algérienne de Tlemcen.
Il est connu pour être un bon pédagogue, professeur de musique, un digne héritier de la tradition et enfin un maitre luthier de renommer.
Il a été président du jury à Alger à Constantine et à Tlemcen.